Cap Vert – Ile de Boa Vista

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Nous quittons Palmeira et l’île de Sal le samedi 16 février en fin de matinée, cap sur l’île de Boa Vista à 38 milles au sud-ouest.

Le ciel est encore très nuageux et nous commençons à avoir envie de soleil. Un nord-est, force 4 nous pousse vers notre destination. Une fois passée la pointe sud de Sal, la mer devient plus agitée, nous secoue un peu et le vent se renforce.

Nous naviguons, à plus de 7 nœuds, avec un ris dans la grand-voile et le génois… une traversée rapide qui nous fait arriver dans l’après-midi sur Boa Vista.

Boa Vista - Sal eai

 

 

Pour atteindre le mouillage sud de Sal Rei, nous longeons l’Ilhéu de Sal Rei, joli petit ilot avec une chapelle qui pointe à son centre et, plus au sud les ruines d’un fort.

Au sud-ouest, la houle vient se briser et déferler sur les récifs de Baixo Inglez… assez impressionnant!

 

 

Boa Vista - Sal Rei

 

Nous mouillons sous l’ilot mais le mouillage nous donnera bien du souci pour tenir. A 3 reprises, notre ancre glisse tout doucement mais sûrement dans ce mélange de sable et graviers, d’autant plus qu’à certains endroits la couche de sable est peu épaisse au-dessus de la roche. Le lendemain, après un dernier essai, nous nous déplaçons plus à l’ouest,  l’ancre croche mieux à cet endroit où la couche de sable est plus épaisse et nous assurons avec une amarre portée sur un corps mort d’où part une lourde chaîne et une énorme ancre à jas.

Le mouillage est superbe partout où se porte notre regard: l’îlot avec sa petite plage de sable blanc protégée par une barre rocheuse sur laquelle la houle se brise, la ville de Sal Rei en fond avec ses barques de pêche et ses maisons colorées et cette grande baie avec sa longue plage de sable blond et les dunes qui plongent vers une eau bleu turquoise. Les voiles multicolores des kites font un ballet dans la baie et devant la dune et s’en donnent à cœur joie, avec de belles pointes de vitesse.

C’est une île toute plate avec juste quelques collines pointues qui essaient bien de se prendre pour des grandes mais ne sont pas très hautes.

Il existe également un mouillage au nord mais qui est très agité. Il n’est d’ailleurs pas possible de rejoindre le mouillage nord , en passant à l’est de l’îlot car une barrière de rochers relie l’îlot à la terre laissant peu de profondeur avec des vagues qui déferlent.

Maintenant que nous sommes bien accrochés, ancre et corps mort, nous pouvons profiter de découvrir l’ îlot et Sal Rei.

Boa Vista - Sal Rei

 

Nous partons avec l’annexe jusqu’à la petite île et après avoir remonté l’annexe sur la plage, nous jouons les Robinson. Un sentier de sable nous emmène jusqu’au fort, gardien de la baie et de Sal Rei au temps des pirates. Les canons sont toujours pointés vers le large… comme en attente d’une prochaine attaque.

Nous n’arrivons pas à rejoindre  la petite église au centre de l’ilot car nous nous retrouvons très vite avec des dizaines de piquants agressifs qui traversent nos chaussures de plage…faudra revenir mieux chaussés!

 

 

poissons barbecue poissons

Les fonds sont poissonneux… difficile de profiter du spectacle avec le masque car vu la houle, l’eau n’est pas très claire mais nous pourrons profiter d’un bon petit barbecue.

Boa Vista - Sal Rei

 

Pour accoster à Sal Rei, nous déposons l’annexe sur la plage près du ponton où accostent les pêcheurs, qui une fois le poisson débarqué hissent leurs barques sur la plage ou les laissent sur corps morts avec de nombreux bouts flottants à éviter en arrivant avec l’annexe. Par précaution, nous ne laissons l’annexe qu’une fois que tout est cadenassé, moteur, nourrice d’essence, ancre et chaîne.

Avant de nous balader, nous nous sommes bien sûr rendus à la police maritime pour signaler notre entrée sur l’île. Sur Boa Vista, les formalités sont très simplifiées, nous gardons nos papiers et nous devons simplement signaler notre départ.

 

La ville de Sal Rei est vraiment très agréable avec ses rues pavées et au centre, une jolie place où on trouve le marché aux fruits et légumes et qui s’animent le soir avec même, un soir, une démonstration de caiporea par les enfants.

Un petit tour chez le menuisier local… Michel n’a pas pu s’empêcher de rentrer discuter travail du bois avec un « collègue » et d’apprécier le travail avec ces vieilles machines qu’il a connues à ses débuts.

Nous trouvons tout ce dont nous avons besoin, boulangeries avec du bon pain, un supermarché très bien fourni, à la sortie de la ville et les fruits et légumes au marché.

Boa Vista - Sal Rei

 

Juste derrière la praia Diante où sont montées les barques de pêche et où nous avons laissé notre annexe, nous pouvons remplir nos jerrycans d’eau.

En allant chercher l’eau, Michel fait la connaissance d’un pêcheur de langoustes, Nardino avec lequel il sympathise et qui lui propose de l’emmener plonger sur des épaves. Michel lui offre sa combinaison plus toute neuve et trop petite pour lui mais rendra encore bien des services à Nardino. Rendez-vous est pris pour aller plonger en apnée sur des épaves… un record sur Boa Vista, vu le nombre de bancs rocheux et hauts-fonds qui entourent l’île.

 

Malheureusement, le lendemain matin, il se lève une très grosse houle, arrivant tout droit tout droit des Açores et des îles Canaries qui subissent un fort coup de vent. Évidemment, il est impossible d’aller plonger du fait de la houle et de toute façon l’eau est devenue carrément laiteuse. Dommage, nous ne reverrons pas Nardino avant notre départ.

Nous resterons bloqués au bateau par cette houle d’ouest, avec des vagues de plus de 3 mètres qui nous secouent dans tous les sens rendant le mouillage très, très inconfortable . Nous n’allons pas nous plaindre quand nous voyons les monocoques danser la Samba! Mais quand au bout de 3 jours, la mer se calme un peu, nous trouvons ce mouillage rouleur bien plus confortable…tout est relatif!

La baie de Sal Rei est entourée de bancs, baixo, hauts-fonds sur laquelle la houle déferle rendant le mouillage encore plus rouleur mais quel beau spectacle de voir cette mer puissante qui casse sur les hauts-fonds dans des gerbes d’eau blanches!

Un matin, au large du mouillage, des baleines font un festival de sauts, probablement des baleines à bosses qu’on peut observer en cette période sur Le Cap Vert… comment cet animal aussi imposant peut-il sortir complètement de l’eau ? Impressionnant ! Nous sommes éblouis par ce spectacle même s’il se passe au large.

Dimanche 25 février, il est temps de quitter l’île pour se rapprocher de Praia sur Santiago pour l’arrivée de nos amis, Philippe, Agnès, Daniel et Laurence qui, pour notre plus grand plaisir, embarquent pour une petite balade entre les îles.

 

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