Moteurs screugneu gneu!!!… Une panne stupide!

Tout commence le jeudi 13 avril par des nouvelles de notre génois voyageur! Ce matin-là, Michel reçoit un sms de Schenker, le transporteur, l’informant que son colis est à disposition pour retrait près de TOULOUSE.

Après renseignements, en effet, le colis qui était monté en Bretagne par erreur, est bien parti sur Barcelone mais, sans papiers de douane, il est revenu à Toulouse!!!
GAG! Les papiers de douane n’ont pas été faits… le colis ne pourra partir qu’après les formalités de douane… pas avant la semaine prochaine, week-end de Pâques oblige! Ensuite notre colis reprendra son petit bonhomme de chemin et si tout va bien, il retournera sur Barcelone pour s’embarquer sur un cargo qui devrait faire route sur Las Palmas! Bref probablement, il n’arrivera sur las Palmas qu’en fin de mois . Notre contrat au port de Gran Tarajal de 6 mois se terminant aujourd’hui… il est temps de partir!
Nous sommes dans les starting-blocks, bloqués depuis un mois, réception voiles, problèmes de douane, erreur de coupe du génois… puis problème de transport, notre colis ayant décidé de visiter la France en passant par Barcelone…
Taoumé, lui aussi, a les quilles (bien sales d’ailleurs) qui lui démangent et même si nous aimons bien cette petite ville de Gran Tarajal, nous sommes heureux de la quitter pour voir d’autres horizons et naviguer. Nous nous agitons et préparons Taoumé pour quitter Gran Tarajal demain… quelques courses, un peu de lessive, nettoyage bateau… les vélos sont rangés dans le coffre et le vieux génois regréé et oui… ne riez pas!
En attendant notre hypothétique colis, Michel a amélioré notre annexe, pour pouvoir ramer plus confortablement et la remonter à terre avec moins d’efforts… au top, un banc qui se transforme avec des belles roulettes pour tracter la Taoumette… trop forte, toute seule avec mes petits muscles, je la balade sans problème! Reste plus qu’à la tester sur un sol moins coopératif!

 

 

 

Nous quittons Gran Tarajal en fin de matinée. Avec une jolie brise de nord-est qui nous pousse, nous profitons de cette belle descente tranquille sous génois pour reprendre nos marques après cette longue période d’abstinence!

 

 

 

 

 

Arrivés sur Morro Jable, le vent a tourné à l’est, le mouillage devant la plage est un peu agité. Nous poserons notre ancre dans la baie après le port… MAIS… au moment de manœuvrer… le moteur bâbord ne veut rien entendre… problème de démarrage: électrique ou démarreur?

Une fois bien ancrés, Michel se plonge dans le moteur…vérifie la batterie, les connexions électrique: pas de problème; il bataille un gros moment pour démonter le démarreur mais c’est impossible, il doit falloir une clé spéciale! Qu’une solution: Trouver un mécano.
Avec un seul moteur, Taoumé est quasiment impossible à manoeuvrer, surtout que le vent s’est bien levé et souffle par rafales dans le port! Pas de problème, nous nous servirons de l’annexe pour aider Taoumé à pivoter. Nous l’avons déjà testé pour une panne de moteurs en Grèce et c’est le top! Et hop! Michel saute dans l’annexe et là… malédiction… le moteur de l’annexe tout révisé, cet hiver, refuse de démarrer!!! Ca recommence , Michel se lance dans le démontage, nouveaux essais… nada de nada!… Ces quatre temps sont nettement plus complexes que les bons vieux 2 temps! Inutile de lutter contre cette loi des séries et cette grève des moteurs… il se fait tard… apéro, bon repas et bonne nuit… demain sera un autre jour!
Le soir, nous recevons un mail des Cris-cris et nous nous demandons si une malédiction ne nous a pas été été jetée par l’équipage de Mau-Len qui a encore un problème de moteur et d’embase et commence à désespérer! Plus de doute, ne voulant plus être seuls face à ces galères de moteurs, ils nous ont jeté un sort…. Ils prennent des risques…Au Moyen-Age, ils auraient été brûlés vifs pour sorcellerie!!!
Samedi matin, nous préparons amarres et pare-battages et nous rentrons dans le port avec notre moteur tribord. Le vent d’est souffle fort, aussi nous ne tenterons pas un accostage trop rock and roll avec un seul moteur… surtout que juste à la place où on pensait se mettre, il y a un bateau de pêche et qu’il va falloir se glisser entre lui et un petit bateau à moteur…bon, ça devrait rentrer avec un chausse-pieds!
Morro Jable
On jette l’ancre un peu avant les pannes et Michel apporte des amarres à terre (dont une corde d’escalade qui nous sera bien utile vu sa longueur de 70 mètres, venue tout droit de Suisse grâce à nos princesses suisses). En jouant sur plusieurs amarres, nous tirons d’un côté en nous aidant au winch, relâchons de la chaîne, pas trop car Taoumé prend vite de la vitesse, poussé par le vent…tirons de l’autre…
Enfin, au bout de 2 heures, Taoumé est amarré au quai avec 1 mètre derrière et 50 cm devant, avec entre nos coques, le vivier à poissons du bateau de pêche!

 

Un jeune voyageur baroudeur nous a apporté une aide précieuse toute la manoeuvre … citoyen du Monde qui en a déjà parcouru une grande partie en vélo, voilier, pied etc…et  arrivé aux Canaries sur un bateau acier qui était dans le port de Gran Tarajal. Nous l’invitons à bord pour un barbecue poulet… une très belle rencontre… et le voilà déjà reparti avec son vélo sur le ferry pour Tenerife.

Playa Morro Jable

 

 

C’est le week-end (de Pâques, en plus), nous n’osons pas appeler le mécano aujourd’hui. Nous le contacterons lundi. Repos bien mérité et baignade pendant ces 2 jours.. d’autant plus qu’il souffle un vent de secteur Est assez fort, très chaud et sec!!! Plus de 30° et 20% d’hygrométrie… on se dessèche!

 

 

 

 

 

Le lundi matin, les mécanos Fernando y Marcos, se plongent dans le moteur… avec la crainte que ce soit le démarreur… dans ce cas, il faudra le démonter et l’amener à Gran Tarajal… cela aurait été trop simple que le moteur tombe en panne à Gran Tarajal, Michel aurait tout simplement fait venir celui qui avait vérifié les alternateurs, cet hiver!
Ils bataillent pendant plus de deux heures…testant batterie, circuits électriques et électronique… ils ne voient pas d’où cela peut venir… un dernier test, ils démontent le démarreur, partent le tester en atelier, pas de problème mais…le moteur ne démarre toujours pas.
Soudain, un petit doute s’immisce dans la pensée de Marcos… « Y la bateria, cuánto tiempo? » « diez años »…Incrédule, il répète la question, pensant que Michel n’a pas compris… oui, oui, bien dix ans!
Après 3 heures de travail, ils évitent de nous étrangler mais malgré le grand éclat de rires, ils doivent bien en avoir envie!!! ?
Michel avait vérifié, la batterie était à 12,7 volts mais… en fait, elle est complètement « nase »!!! Ils la démontent, partent avec pour essayer de la charger chez eux (pas d’électricité sur le ponton)… nada de nada, elle est bel et bien foutue! Bon, on lui pardonne au bout de dix ans mais on en apprend tous les jours, le voltage peut être bon et la batterie foutue! En fait, le voltage relevé au « métrix » était peut être celui transmis par les panneaux solaires.
Allo! Juan Luis (de Baterias Fuerteventura), c’est encore nous… après lui avoir acheté les 4 batteries de servitude, on lui achète 2 batteries moteurs que Fernando va se charger de récupérer sur Puerto del Rosario et nous les ramener à Morro Jable.
? Clap, clap, clap… ?… nous ne sommes pas très fiers de notre exploit… mais c’est une bonne leçon: Isoler une batterie avant de la tester, et surtout …. ne pas la garder 10 ans.

Quant au moteur de notre annexe, après un nettoyage approfondi du carburateur (beurk, beurk… essence avec du dépôt) , il a redémarré… tout est pour le mieux!

 

 

La journée se termine à merveille.

Dans la soirée, plusieurs bateaux de pêche viennent s’amarrer et nous appellent pour nous donner une grosse, grosse platée de sardines… cela promet demain une belle sardinade sur notre beau barbecue! En attendant, nous allons fêter tout ça à la Cofradia de Morro Jable où sur le grand écran, les footeux espagnols fichent une rouste aux allemands, imaginez l’ambiance !

3 Responses

  1. Jean Jacques Grenoux

    Merci pour ces nouvelles. Mais quelle galère !!!!
    Nous voici à Madère en attente d’une fenêtre météo favorable pour un retour en France.
    Pour la pêche la galère continue, cette fois la « bête a emmené le rapala et le bas de ligne en acier.
    Bonne nav,
    JJG

  2. Gilbert

    Salut les mécanos pour que vous ne vous sentiez pas seul. Le liquide de refroidissement de mon vieux Mercedes entre par le haut et fini dans les fonds. En passant par des chemins tortueux. Je crois que ça vient de la pompe inaccessible bien sûr !!! Il me reste à démonter la moitié des aménagements. Ne nous plaignons pas, uniquement la moitié !
    De retour de Corse avec essais concluant du régulateur d’allure et quelques dauphins et quelques orages
    Bonne continuation
    Biz
    Gilbert

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