Cap Vert – Ile de SAL

Classé dans : Cap Vert, Carnet 2018, Escales | 8

Vendredi 9 février

Après 5 jours de traversée, nous voilà arrivés sur l’île de Sal,  notre premier contact avec le Cap Vert.

Sal - PalmeiraA peine l’ancre posée, une barque s’approche et nous  faisons la connaissance avec Djay, bateau-taxi; il peut apporter de l’eau directement au bateau par bidons et rend une multitude de services. Il est une source d’informations inépuisable sur son île.

 

 

 

Sal - Palmeira

 

 

Michel part à terre pour effectuer les formalités d’entrée au Cap Vert. Le bureau de police maritime est facilement repérable avec sa couleur bleue. Immédiat pour la police maritime mais pour la douane, ce ne sera possible que le lendemain matin pour tamponner nos passeports (5€) et effectuer les visas pour Jean-Louis et Léa (25€ chacun) indispensables pour ceux qui repartent en avion.

 

 

L’après-midi, laissant Michel en surveillance sur Taoumé, vu le vent, nous partons tous les trois, Léa, Jean-Louis et moi pour nous rendre jusqu’à la « capitale » ESPARGOS.

aluguer - salNous prenons un aluguer, taxi collectif… plein à craquer! Il en passe régulièrement qui font l’aller-retour entre Palmeira et Espargos…pas d’arrêts précis, il suffit d’attendre au bord de la route sur le trajet.

À Espargos, tout est encore fermé, les magasins ouvrent à 15 heures. Juste le temps de retirer des escudos à un distributeur (en s’embrouillant un peu dans le change pourtant pas bien compliqué,  110 ecv pour 1 €) et on part visiter les salines.

 

Tout le long de  la piste qui mène aux salines, se dressent les pylones qui permettaient de transporter le sel jusqu’au port de Pedro de Luma. Une fois sur place, on emprunte un petit tunnel pour arriver jusqu’à la caldeira où se trouvent les salines. L’endroit est étrange avec ses pylônes et ses  rails où circulaient les chariots transportant le sel jusqu’à la mer, ses bassins aux  différentes couleurs selon la salinité, certains à sec avec une couche tellement épaisse de sel qu’on peut y marcher avec la sensation de marcher sur un lac gelé.

Après nous être baladés au milieu des bassins, nous prenons un petit bain dans cette saumure où il est strictement impossible de couler. Trop rigolo, de flotter sans effort! Impossible de nager, on se déplace en marchant dans l’eau!

Le lieu est magique… mais quel enfer, cela a du être pour les hommes qui travaillaient dans ces salines, entre la chaleur et la brûlure du sel!

Heureusement, le taxi nous a attendu malgré nos protestations car nous avons tellement traîné qu’il n’y a plus personne dans et autour des salines et nous aurions été bien embêtés pour rejoindre  Espargos ou Palmeira. Nous réaliserons le soir, en regardant dans le guide, ce que nous nous doutions un peu… nous avons payé un peu trop cher mais sommes contents de pas nous être retrouvés sans moyen de transport à la sortie des salines qui sont bien isolées.

Bon, commence ici notre « apprentissage » de la vie au Cap Vert, première leçon qui sera suivi de bien d’autres!

Le lendemain, nous partons pour une balade à pied au nord de Palmeira, jusqu’à Buracona. Belle balade le long d’une piste traversant une grande plaine désertique et aride.

Un petit troupeau d’une dizaine de vaches broute cette pauvre végétation et on se demande un peu comment elles peuvent survivre… belle adaptation!

Au bout de cette piste, s’élève un cône, le Monta Leone qui pourrait nous guider si nous ne marchions pas sur une piste unique toute droite… avec régulièrement des panneaux indiquant Buracona!!!

À mesure que nous avançons sur cette piste, nos chaussures et mollets sont de plus en plus rougeâtres, recouverts de poussière.

Presque arrivés, enfin une fourche modifie le paysage et la longue piste se sépare en 2 de chaque côté de Monta Leone pour nous amener jusqu’à Bucarona.

Vu l’heure, nous trouvons un joli coin pour manger, petit surplomb dans les rochers, juste au-dessus de l’eau… avec l’océan à perte de vue et le spectacle incessant de la houle qui vient s’écraser avec toute sa puissance contre la falaise dans des gerbes d’eau… trop beau…on se sent tout petits.

Après ce bon petit gueuleton, nous allons prendre un petit bain dans les piscines naturelles. Nous ne pourrons pas voir le blue eye qui apparaît vers midi au moment où le soleil s’insinue dans la grotte mais nous apprécions le bain qui nous délasse et nous dépoussière après notre marche. Les piscines sont très bien protégées alors que juste après le surplomb, la houle vient frapper violemment la roche dans un flot bouillonnant.

Il est  temps de prendre le chemin de retour… avec le soleil qui descend, les couleurs changent et le paysage prend une belle teinte ocre rougeâtre.

Lundi 12 février

Un petit tour à terre avec Michel pour trouver quelques légumes et fruits à Palmeira auprès des marchands ambulants avec leur brouette ou à la minuscule épicerie. Dans un petit local, derrière le port, une minuscule « panaderia » où nous achetons du pain au vieux monsieur assis devant le local. Depuis l’entrée, il nous montre un carton recouvert d’un torchon où on trouve quelques sachets de petits pains.

Sal -Palmeira

 

 

Michel fait quelques voyages avec les bidons d’eau pour compléter un peu nos réservoirs bien que nous ayons peu consommé pendant la traversée. L’eau est vendue à la fontanaria ( les 50 litres, 40 escudos)…on pourrait aussi demander à Djay pour de grosses quantités, il nous livrerait au bateau.

Avec nos emplettes et notre eau, nous quittons Palmeira pour chercher des mouillages au Sud de l’île de Sal.

 

 

 

 

Le premier soir, nous nous arrêtons à Baia MORDEIRA, belle grande baie avec des plages et juste un club de vacances dans la partie sud, bien intégré au paysage.

Nous mouillons près d’une plage de sable au Sud. Le temps est très couvert et après le repas, une petite pluie appelle plus à la sieste qu’à la baignade et la plongée. Ce qui n’a pas empêché Michel de plonger malgré le courant et l’eau trouble, il a pu apprécier la richesse des fonds et les belles couleurs des poissons exotiques:poissons chirurgiens, écureuil etc…

Le lendemain, nous partons pour Santa Maria. Le temps est toujours couvert et une jolie brise de NE souffle avec une mer plate le long de cette côte sous le vent, navigation très agréable où le seul bateau que nous croisons est un magnifique trois mâts hollandais sous voiles.

Dans la baie de Santa Maria, la houle entre, ça  commence à secouer et le mouillage promet d’être très inconfortable avec les rouleaux qui viennent s’écraser sur la plage. Djay nous avait pourtant prévenus. On repart  jusqu’à PUNTA DO SINO . On mouille devant une superbe plage de sable blond dans une eau couleur émeraude avec en fond un ballet de kite-surf de toutes les couleurs.

En fin d’après-midi, nous allons à terre avec Jean-Louis et partons sûrement dans le mauvais sens car nous nous retrouvons dans la zone touristique… affreuse avec ses clubs, hôtels etc à perte de vue… sans compter toutes les constructions laissées à l’abandon qui donnent un air de désolation au lieu. En fait, on pense qu’il doit bien avoir un centre à Santa Maria mais dans la direction opposée. Tant pis!

Nous revenons par les dunes avec de belles couleurs au moment du coucher du soleil. Derrière la plage, des plantes grasses aux reflets rouges tapissent le sol sableux avec quelques fleurs qui donnent une petite touche jaune à ce tableau. Au loin,  on aperçoit Taoumé qui nous guide et se détache comme posé au loin sur la plage.

Avec les rouleaux qui déferlent sur la plage, la remontée dans l’annexe est un peu rock and roll!

Le lendemain, avec Léa, on fait une très belle plongée sur les récifs entre Taoumé et la plage, un vrai aquarium avec des poissons de toutes les couleurs que nous ne savons pas encore reconnaître mais qui nous émerveillent même si l’eau est un peu trouble.

On va terminer la matinée sur la plage de sable. L’endroit est superbe entre la couleur de sable, celle de l’eau, la dune en fond… et bien sûr Taoumé, notre fier catamaran, qui rajoute une touche finale à ce tableau de cartes postales.

Mais il est temps de retourner au bateau, afin de rejoindre Palmeira pour le dernier soir de Léa à bord et avoir le temps de quelques préparatifs. Nous réservons un taxi pour Léa à DJAY… pas de problème, le taxi sera là demain à 7 heures…un souci de moins, du moins c’est ce que nous pensons. Par contre, il est impossible à la boutique internet de faire l’enregistrement, internet trop lent et d’imprimer la carte d’embarquement…la belle imprimante posée sur le bureau ne marche pas…de toute façon, elle n’est pas branchée…

Quelques cafouillages aussi avec les abonnements telephone et internet au Cap Vert; un peu d’incompréhension, une maîtrise un peu aléatoire des nouvelles technologies par certains distributeurs … peut-être un peu trop d’empressement de notre part.

Va falloir faire un petit effort pour quitter notre peau d’européens « No stress! » et accepter le fait que nous ne maîtrisons pas tout… le lendemain, nous en ferons l’expérience au moment du départ de Léa… ainsi va la vie au Cap Vert, c’est à nous à nous adapter!

Tôt la matin, Michel emmène Léa au port pour prendre le taxi…qui ne viendra pas. Heureusement à 7 heures, il y a déjà de l’agitation sur le port et Léa prendra une camionnette qui la déposera à l’aéroport… bien sûr le téléphone de DJAY ne répondait pas! Quand 2 jours plus tard, nous le voyons et que nous lui demandons pourquoi le taxi n’est pas venu, la réponse est simple « il est pas venu parce que il est pas venu! ». Jean-Louis préfère du coup dormir à Espargos car le lendemain il part encore plus tôt et il risque de ne pas avoir la même chance que Léa.

En fin de matinée, nous partons en aluguer (14 personnes dans un Renalt Espace) jusqu’à Espargos, trouvons l’hôtel que Jean-Louis avait repéré sur le Petit Futé…pas sans mal pour se repérer dans cette petite ville mais en demandant d’une rue à l’autre, nous le trouvons finalement. Nous apprendrons plus tard que le nom des rues n’est pas un bon repère, vaut mieux donner le nom de la personne, de l’hôtel ou du lieu où on veut aller. D’ autant plus, que tous semblent étonnés que nous cherchions un hôtel sur Espargos. En effet, dès qu’on prononce le mot hôtel, ils sont plusieurs à nous dire « hôtel c’est sur Santa Maria », la zone touristique au sud de l’île.

Nous trouvons aussi le central Unitel  pour téléphone et internet et avons une semi-explication. L’argent déposé doit être validé et transformé en mégaoctets ce qui n’a pas été fait…et dans ce cas, le solde repasse à zéro…où passe alors l’argent? MYSTÈRE de MYSTÈRE !

Après réflexion, on a tous connu des situations aussi « ubuesques » avec nos opérateurs français.

Pour oublier ce petit épisode désagréable, on cherche un resto pour un  bon repas avant le départ de Jean-Louis. Il est temps de se séparer après tous ces bons moments et pour nous de retourner sur Taoumé pour de nouvelles aventures au Cap Vert.

Vendredi 16 février

Dernière journée sur Sal, demain nous mettrons le cap sur Boa Vista.

Pour notre dernière journée sur Palmeira, après avoir récupéré les papiers de Taoumé (qui jusqu’au départ ou la veile sont gardés par la police maritime), fait quelques courses et les corvées d’eau, nous nous baladons dans ce petit village coloré avant de déguster un excellent repas chez Zaccaria (gargote au bord de l’eau près du port), au menu, langoustes et crevettes au barbecue avec un bon petit vin blanc de l’île de Fogo, un délice!

Petit tour en photos…

 

8 Responses

  1. BERGÈS

    Quel plaisir les amis de vous lire et de vous voir sur les photos, je suis très heureuse de vous voir profiter de la vie sur Taoumé.
    Plein de bisous à vous 2.
    Pour nous tout va bien, nous rentrons d’une dizaine de jours en Espagne et au Portugal faire un coucou à Thaïs qui est au sec à Amora près de Lisbonne. Nous en avons profité pour traîner le long des côtes et dans les ports dormant tantôt à l’hotel tantôt dans le Trafic dans lequel Alain bricolé une belle couchette.
    Alain repartira en Mai et ramènera Thaïs chez nous.
    ?? Brigitte

    • catataoume

      Trop sympa d’avoir de vos nouvelles…réponse un peu tardive mais nous étions en mer entre Mindelo et Martinique. Nous sommes arrivés hier…13 jours de transat et nous découvrons émerveillés les paysages antillais.
      Belles balades en trafic ou avec Thaïs, profitez bien.
      Bises

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