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Madère, l’île aux fleurs

Classé dans : Carnet 2015, Escales, Madère, Navigations | 2

Madère

Dimanche 1er novembre, nous quittons la petite île de Porto Santo, que nous avons adoré, pour sa grande sœur  MADERE située à 27 milles au sud-ouest.

 

Madère

 

 

 

 

 

 

En quittant le port, les photographes marins « Dominiques » sur leur RM1050, YellO2, vont nous suivre à travers leur objectif et faire de superbes photos de Taoumé sous voiles.

 

Un grand merci… en espérant que nos routes se croiseront à nouveau sur les Canaries!

Superbe navigation avec un vent de nord-ouest et une houle qui nous pousse… un régal!

En début d’après-midi, nous arrivons dans la baie d’ABRA, nichée au creux de la pointe SAO LOURENÇO au sud-est de MADÈRE. Paysages volcaniques magiques avec cette baie sauvage au pied de hautes falaises aux couleurs pourpres, ocres changeant en fonction de la luminosité et offrant un contraste saisissant avec le bleu de l’Océan!

Au loin vers le sud, les îles Desertas se détachent sur l’horizon, une des dernières zones où vivent encore des phoques-moines sous haute protection et surveillance… équilibre précaire pour que l’espèce ne disparaisse pas!

Nous mouillons en prenant bien garde d’éviter la zone où sont immergés des camions (32°44,7N-16°41,67W) par 13 mètres de fond… il suffit de poser son ancre, dans le sable, en dessous de 10 mètres.

Nous resterons deux jours dans ce petit paradis qui s’anime un petit peu pendant la journée avec les pêcheurs, les fermes marines à l’entrée de la baie ou les petites silhouettes empruntant les sentiers de randonnée tout en haut, en haut des falaises!

Un coup de vent de sud-ouest annoncé. Il ne doit pas faire bon rester dans cette baie pleinement ouverte au sud-ouest surtout que tout est encore calme mais déjà la houle commence à se lever… sympa, elle nous sonne l’heure du départ.

Il est temps de rejoindre la MARINA QUINTO DO LORDE, située tout prés, dans le creux de  la pointe SAO LOURENÇO. Elle apparaît comme un joli village tout blanc niché au pied de la colline où seuls se détachent les toits rouges et le « phare-restaurant » qui fait partie du complexe hôtelier et résidentiel.

Madère

Madère

 

 

Taoumé est amarré juste sous une belle falaise à la couleur pourpre. Bien calé et à l’abri, nous allons pouvoir découvrir Madère en bus, voiture et à pied… à travers les nombreux sentiers de randonnée et le long des nevadas. Nous avons tenté une balade à vélos pour aller jusqu’à Caniçal… mais, après avoir grimpé, grimpé, nous avons très vite compris que Madère n’est vraiment pas adapté au vélo balade… ils rejoindront bien vite la soute d’où ils n’auraient jamais du sortir.

Seul petit défaut de cette marina , à l’ambiance bien sympathique et au prix raisonnable, est son éloignement de la vie madérienne et de Funchal. Mais après renseignements pris à la marina de Funchal, il y a très peu de places et c’est hors de prix pour un catamaran. Les places sur bouées, gérées par le port commercial, sont occupées par les catamarans de croisière.

 

 

 

Nous resterons une dizaine de jours sur cette île magnifique.Laissant les voies rapides permettant de traverser Madère d’un bout à l’autre à travers des tunnels gigantesques, nous sillonnerons sur les petites routes madériennes en nous arrêtant au gré de nos envies pour découvrir des paysages variés et de toute beauté avec une végétation luxuriante et des très jolis villages.

Paradis des marcheurs et randonneurs, la découverte de Madère à travers ses sentiers et le long des levadas est un véritable bonheur. A travers toute l’île, on trouve des balades ou des randonnées quelque soit l’envie à travers des paysages variés mais tous aussi beaux les uns que les autres.

Quelques coups de coeur:

CANIÇAL avec son port de pêche, son passé de chasse à la baleine et son passionnant musée retraçant la chasse à la baleine avec un très bel hommage à ses hommes courageux qui affrontaient le cachalot sur des barques nettement plus petites que celui-ci mais aussi toute la vie des habitants qui vivaient au rythme de cette chasse et l’industrie qui en découlait

Madère

 

 

 

CAMARA DE LOBOS, petit port de pêche avec ses barques colorées, devenu touristique et très animé surtout le soir. Les pêcheurs pêchent dans les eaux profondes le sabre noir (« peine espada), poisson traditionnel de Madère. Le nom de ce village provient des phoques moines appelés loups de mer et qui venaient s’abriter dans cette baie.

 

 

 

En partant de la marina, la POINTE SAO LOURENÇO, avec ses falaises volcaniques aux couleurs étonnantes, façonnnées par les vents et recouvertes juste d’une couche d’herbes rases, contrastant avec les paysages champêtres ou à la végétation luxuriante du reste de l’île

les balades le long des LEVADAS, canaux d’irrigation qui sillonnent toute l’île et apportent l’eau des montagnes vers les vallées où se situent les cultures. Construits à flanc de montagne sur des à pics vertigineux, parfois passant à travers des tunnels creusés à coup de pioche,  ces centaines de kilomètres de canaux ont représenté un travail titanesque qui force l’admiration. Actuellement sécurisées, les balades le long des petits sentiers qui longent les levadas nous font découvrir des paysages et des points de vue superbes

FUNCHAL, la capitale. Le port de Funchal est souvent complet,  il n’est pas facile d’y trouver une place pour un catamaran… et le prix est très cher! Les bouées dans l’avant-port gérées par le port de commerce sont peu accessibles, occupées par les catamarans de tourisme. Une nouvelle marina, gagnée sur l’avant-port, est quasiment terminée ce qui offrira dans le futur plus de places au centre de Funchal.

Pour la découvrir, nous séjournerons à deux reprises dans un petit hôtel (Pensão Astoria), au centre de Funchal, tout simple mais bien sympathique, avec un belle vue sur la cathédrale.

On ne se lasse pas de parcourir les jolies rues de Funchal et les ruelles de la vieille ville, certaines très animées avec de nombreux restaurants et bars, d’autres plus discrètes, et la rue de Santa Maria avec ses belles portes décorées par des artistes grâce au projet « Arte de portas Albertas ».

De nuit, les jeux d’ombre et de lumière nous  font découvrir Funchal différemment et donnent envie de s’ arrêter dans un bar pour une poncha ou dans un petit resto pour déguster le sabre noir (poisson typique de Madère) à la banane, les « bolo do Caco » (pain à la patate douce au beurre persillé), le « bacalau » (morue) préparé de mille façons, de délicieuses salades de fruits… ou bien d’autres spécialités délicieuses et servies en quantité… un régal!

Madère-Funchal

 

 

Au détour de petites rues, situé à l’écart, nous avons un petit coup de coeur pour le bar « O Avo », quelques tables sur le trottoir, une salle avec au plafond une collection  d’écharpes d’équipes de foot du monde entier et son patron, personnage haut en couleurs qui vous accueille de façon atypique mais bien sympathique.

 

 

 

 

Le matin, la balade jusqu’au « mercado dos lavradores » (marché des laboureurs), vaut le détour, marché de poissons et de légumes, fruits, épices, ne serait-ce que pour l’ambiance, l’explosion de couleurs et de senteurs, l’occasion de goûter des fruits exotiques: mangues, papayes, anones, fruits délicieux au goût d’ananas et de bananes, les nombreuses sortes de bananes ou fruits de la passion… et terminer par un repas juste en face du marché au restaurant « A Bica », où l’accueil  et les plats sont excellents!

Le téléphérique de Funchal grimpe, grimpe jusqu’au Parc Tropical Monte Palace et à Monte d’où certains redescendent dans les traîneaux en osier (carros de cestos) avec des patins maniés avec dextérité par les « carreiros » tout habillés de blanc, canotier sur la tête et bottes en cuir. A l’origine, cette descente vertigineuse en « carros de cestos » était utilisée pour descendre les habitants de  Monte. Nous allons vite comprendre pourquoi ils ne descendaient pas à pied jusqu’à Funchal… la pente est si raide que nous sommes obligés de nous arrêter plusieurs fois, les muscles tétanisés…on descend de 700 mètres en 3 kilomètres!

Pour nous remettre de nos émotions, en fin d’après-midi, nous dégusterons des vins madères dans le Max Römer Bar du musée de la compagnie Blandy…l’occasion de découvrir ce vin, son histoire et sa fabrication.

  • Funchal
    Funchal
  • Mercado dos Lavradores
    Mercado dos Lavradores
  • Belles portes décorées de la rue Santa Maria
    Belles portes décorées de la rue Santa Maria
  • Funchal vu du téléphérique
    Funchal vu du téléphérique
  • Descente de Monte en
    Descente de Monte en "carros de cestos"
  • Parc tropical de Monte
    Parc tropical de Monte
  • Cathédrale de Funchal
    Cathédrale de Funchal
  • Vue de l'hôtel
    Vue de l'hôtel
  • Dégustation de vin Madère
    Dégustation de vin Madère
  • Funchal by night
    Funchal by night

Madère, contrairement à Porto Santo, ne possède pas de plages et la houle océanique rend la baignade difficile mais, dans ce décor volcanique, ont été creusées dans la roche des piscines naturelles plus ou moins aménagées selon les lieux comme à PORTO MONIZ.

Si Madère n’offre que peu de plages et de mouillages, elle recèle bien d’autres trésors. Nous sommes surpris par la diversité des paysages rencontrés à Madère, montagneux, avec des pics comme le pic Areiro, au centre, qui plongent de chaque côté dans la mer, offrant tour à tour des paysages sauvages,  des forêts, une végétation luxuriante, des cascades, des cadres champêtres le long des levadas, des panoramas  splendides et des petits villages à découvrir au bout d’une route étroite…

Certaines de ces routes, à pic d’une falaise, passent par de nombreux vieux tunnels étroits où il arrive, dès la sortie, de se retrouver sous une cascade (voitures décapotables et motos à éviter!) pour arriver dans un cul de sac  comme pour se rendre au minuscule port de Paul do Mar au pied de falaises pourpres.

 

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